La peau est constituée de trois couches : l'hypoderme, la couche la plus profonde, le derme, la couche intermédiaire, et enfin l'épiderme, la couche la plus superficielle.
L'hypoderme,
essentiellement
composé du
pannicule
adipeux (réserve de
graisse), est un amoncellement de
cellules remplies de
graisse. Elle
permet d’amortir les chocs, de protéger du froid et surtout de
contenir la plus
grande réserve d’énergie de l’organisme. De nombreux
vaisseaux sanguins le traversent ; on a calculé qu'une surface
de 6,5 cm² de peau peut contenir jusqu'à 4,5 m de vaisseaux
sanguins.
Le
derme
contient
beaucoup de
fibre mais peu de cellules. Les fibres de collagènes assurent la
résistance de
la peau et les fibres d’élastine son élasticité.
On y trouve de nombreux corpuscules, qui interviennent pour la plupart
dans le sens du toucher (pression, tact, douleur, température).
Enfin, l'épiderme, très fin, mesure en moyenne 60 à 100 µm, mais peut atteindre 600 µm dans la plante des pieds. Mais cette couche est très résistante et sert "d'isolant" : elle permet de bloquer l’entrée de la plupart des bactéries, des substances toxiques, et de l'autre côté elle empêche les liquides vitaux comme le sang ou la lymphe de s’échapper.
Schéma de la composition de la
peau : (échelle
x200 environ)
L'épiderme est constitué
principalement de kératinocytes : ce sont les cellules
constituant la
"barrière" de l’épiderme. Entre
les kératinocytes se trouvent des
cellules de Langerhans, qui détruisent les substances chimiques
se trouvant
dans le derme. On peut trouver également des mélanocytes,
qui fabriquent un
pigment absorbeur d’ultraviolet (la mélanine) et transmettent
celui-ci aux kératinocytes
voisins. Ils sont responsables de la teinte de la peau, de son bronzage
plus ou
moins important.
Schéma
de l'épiderme :
(échelle
x800 environ)
Les kératinocytes
sont
formés
au plus profond de l’épiderme, dans la couche
basale, située au-dessus de la membrane
basale (aussi
appelée lame
basale). La
couche basale est consituée principalement de cellules non
différenciées. Certain kératinocytes se divisent
alors en deux par mitose ;
l’un va rester
dans la couche basale pour donner
naissance
à d’autres
kératinocytes, et
l’autre va se déplacer vers la surface de l’épiderme,
en
poussant les
kératinocytes plus anciens (voir la
vidéo).
Au
cours de la remontée des
kératinocytes
vers la surface de l’épiderme, ceux-ci
changent de forme, perdent
leur noyau et se chargent de filaments très résistants de
kératine. Ils traversent tour à tour la couche
basale
(d'où ils proviennent), la couche
épineuse, la couche granuleuse et enfin la couche cornée.
Au
bout de 45 jours environ, les
kératinocytes
atteignent la couche
cornée. Il s’agit
d’une peau dure, composée
de kératinocytes
morts qui forment une membrane solide
(grâce à la kératine),
imperméable et très protectrice.
Une fois à la surface, les
cellules se décollent et tombent, en emportant les
éventuels microbes et
substances étrangères avec elles : c'est le
processus de désquamation. Ce mécanisme de mort cellulaire programmée est appelé apoptose.
Ainsi,
les blessures du premier
degré (que nous allons aborder dans la partie suivante)
guérissent grâce au renouvellement naturel de
l'épiderme,
sans faire
intervenir des réactions spécifiques comme pour les
blessures du deuxième et
troisième degrés, qui seront détaillés dans
la partie II.
Nous
allons voir dans la partie suivante les différents types de
blessures qui peuvent affecter la peau.